Sauver des vies

Vous vou­lez amé­lio­rer la sécu­ri­té des gens ? Sau­ver des vies ? Rejoi­gnez la Réserve opé­ra­tion­nelle, par­ti­ci­pez à la sur­veillance pen­dant l’é­tat d’ur­gence. Voi­là, en somme, le mes­sage du moment, soi­gneu­se­ment mis en avant par notre ministre de l’In­té­rieur et ses acolytes.

Bien sûr, per­sonne n’a prou­vé que l’é­tat d’ur­gence ait empê­ché un atten­tat, ni qu’un atten­tat déjoué avec lui aurait eu lieu sans lui. Bien sûr, per­sonne n’a prou­vé que pos­ter deux hommes armés devant une école ou en faire patrouiller quatre dans la gare du Nord avait amé­lio­ré quelque chose.

En revanche, il y a une chose qui sauve des vies. Une chose qui en a sau­vé jeu­di soir à Nice, bien sûr, mais qui en a éga­le­ment sau­vé jeu­di soir ailleurs, et qui en a sau­vé jeu­di dans la jour­née, et ven­dre­di, et same­di, et tous les jours, un peu partout.

Cette chose, ça s’ap­pelle les pre­miers secours.

Presque tout le monde peut deve­nir pom­pier volon­taire, ça prend du temps (pas plus que la Réserve) et de la moti­va­tion. Et sans aller jusque là, n’im­porte qui peut pas­ser la for­ma­tion Pré­ven­tion et secours civiques niveau 1, ça occupe une demi-jour­née et ça per­met d’ap­prendre à com­pres­ser une plaie et à faire un bouche-à-bouche.

Et ça, il est prou­vé que ça amé­liore la sécu­ri­té et que ça sauve des vies.

Même et sur­tout quand la sur­veillance géné­ra­li­sée ne suf­fit pas à repé­rer un taré isolé.

Liens utiles : pour le secou­risme, Croix-Rouge, Croix-Blanche, Pro­tec­tion civile et d’autres ; pour deve­nir pom­pier, contac­ter le SDIS dont vous dépendez.