Sauver des vies (bis)

Je n’ai pas assis­té à la scène (j’é­tais occu­pé à me remettre d’une soi­rée très tar­dive), mais aujourd’­hui, un bon copain a essayé de res­pi­rer un bout de pain. Or, le pain, ça ne se res­pire pas : quand on fait ça, on s’é­touffe. Heu­reu­se­ment, un autre bon copain a pu lui écra­ser le ventre pour expul­ser le mor­ceau, et tout le monde va bien.

Le truc remar­quable, c’est que le sau­ve­teur n’é­tait pas secou­riste. Comme une pro­por­tion affo­lante de la popu­la­tion fran­çaise, d’ailleurs. D’a­près lui, c’est pro­ba­ble­ment en regar­dant la télé qu’il a décou­vert la méthode de Heim­lich : celle-ci est assez spec­ta­cu­laire pour que les scé­na­ristes l’aiment bien. Elle est éga­le­ment assez simple pour qu’un acteur puisse la mon­trer cor­rec­te­ment et qu’on puisse la repro­duire après l’a­voir vue quelques fois.

Depuis quelque temps, cer­tains gestes de pre­miers secours sont ensei­gnés à l’é­cole, les élèves de troi­sième devant nor­ma­le­ment avoir vu au moins com­ment com­pri­mer une plaie, pra­ti­quer un mas­sage car­diaque et uti­li­ser un défi­bril­la­teur, et éven­tuel­le­ment un peu plus (la for­ma­tion Pré­ven­tion et secours civiques niveau 1 est appe­lée à se généraliser).

Mais tout le monde n’est pas au col­lège. Pour les autres, on peut tou­jours contac­ter la Croix-Rouge, la Croix-Blanche, la Pro­tec­tion civile ou une autre asso­cia­tion du genre, trou­ver une jour­née et suivre le PSC1. Ça coûte un peu de temps et d’argent (ça n’est hélas pas pris en charge par l’É­tat), mais ça peut évi­ter de lais­ser mou­rir quel­qu’un parce que le mas­sage car­diaque n’est pas aus­si facile à mon­trer dans Urgences que la méthode de Heimlich…