Cette fois, c’est sûr…
|…on sait pour qui roule le petit Bush.
Jusqu’ici, les états de la fédération avaient la possibilité, dans une large mesure, de décider de ce qu’ils feraient de leur argent. Notamment en matière d’assistance publique.
Mais Dieu merci, Jojo va remettre de l’ordre dans tout ça : il veut s’assurer que le Programme d’Assurance Santé pour les Enfants ne se substitue pas à l’assurance privée.
Certains états (y compris la Californie, gouvernée par un certain Arnold Schwarzenegger que l’on soupçonnera difficilement de néo-trotskysme) couvraient les frais de santé des enfants dont les familles gagnaient jusqu’à trois ou quatre fois le seuil de pauvreté. Dennis Smith, directeur du centre fédéral d’aide médicale, explique que “Ce programme a toujours été destiné aux enfants des familles à faibles revenus”, et que lorsqu’un état augmente le plafond de revenus, “il devient plus susceptible de se substituer à une couverture privée”.
Du coup, l’administration Bush veut définir des critères plus stricts pour interdire aux états de couvrir des enfants qui, selon ses critères, pourraient être couverts par l’assurance privée.
D’une part, bien sûr, ça veut dire que les classes moyennes-inférieures devraient être laissées à leur sort, car elles ont malheureusement juste assez pour se payer une assurance. Et si elles veulent se payer autre chose, ils vont se retrouver avec un tas de gosses sans aucune couverture sociale, comme s’il n’y en avait pas assez.
D’autre part, à mon humble avis, on touche là au principe constitutif des États-Unis d’Amérique : c’est une fédération, pas un état. Dans laquelle, en principe, chaque état doit être libre de mener sa propre politique. Et là , la fédération veut empêcher les états de dépenser leur argent et de mener leur politique comme ils l’entendent.
Bref, sanitairement et politiquement, c’est une grosse connerie. Mais ça devrait permettre aux sociétés d’assurance de repartir du bon pied, c’est quand même ça qui est important, non ?
L’article du New York Times pour plus de détails.