Charonne, semaine 27
|Après cinq jours de “vacances” (avec installation de mon ancien portable chez le paternel, dont la tour passe du coup dans le bureau de la mère, avec formatages et installations tout ça tout ça), retour à la vie parisienne.
Dimanche soir, alors que j’ai fini mes news et suis occupé à je sais plus quoi (sans doute à base de navigation sur le grand forum), j’ai Renaud en ligne qui m’apprend que je suis censé signer un papier sur le Pana FT1 dans le comparo à paraître… mercredi matin.
Lundi, je récupère donc le FT1, et puis on file à la piscine (la rédac est à 300 m), Renaud, mézigue et Florence, qui n’a absolument rien à fiche de notre comparatif d’APN étanches mais a envie de faire des longueurs — et nous lance un “ah non, vous prenez pas des photos de moi, attention” sur le ton qui dit qu’adopter un comportement contraire serait dangereux. À peine dans l’eau, on se fait jeter, paraît que c’est interdit de photographier dans une piscine même quand on a une carte de presse et qu’on se photographie l’un l’autre sans s’intéresser au reste du monde.
Mardi, rédaction du FT1 donc. Un APN moyen, pas extraordinaire, mais correct, et c’est justement inespéré quand on pense au niveau de “qualité” des étanches de 2008…
Mercredi, piscine. En fait, y’a que mardi que j’ai pas nagé : vendredi en rentrant, j’ai fait un tour sous l’eau, samedi et dimanche après le boulot ça passait aussi, lundi donc glouglou avec les collègues (et un 400 m qui m’a confirmé que quatre jours d’affilée, ça commençait à tirer…). Donc, mercredi, après une journée de repos des pectoraux, des épaules et des cuisses, j’ai commencé après l’échauffement par un rythme assez soutenu en chronométrant pour voir. Au bout de 400 m, j’enchaînais sans fatiguer donc j’ai continué, jusqu’à 20 minutes au bout du compte (et 900 m). C’était donc nettement plus rapide que la dernière fois où je me suis chronométré sur une longue distance — j’avais mis 25 minutes pour un kilomètre que, cette semaine, j’aurais tourné en 22’15 environ. Pire, ce matin, j’étais pas tout bloqué comme la dernière fois, et en retournant à l’eau tout à l’heure, j’avais une trace de lassitude dans les épaules mais pas de douleur ou de raideur.
Autrement dit, je suis en meilleure forme qu’en novembre. Youpi. En revanche, je suis encore loin de mes vingt ans, quand je pouvais lâcher une main sans redescendre après une traction… Pour ça, faudrait que je perde une dizaine de kilos, et c’est pas gagné. À l’époque, j’attrapais mes orteils sans plier les jambes, aussi… Faudrait pas vieillir.
Sinon, bien sûr, j’ai profité du week-end pour voir des films sortis pendant mon séjour en terre civilisée.
Ponyo sur la falaise était inévitable, étant donné mon lourd passé avec Miyazaki. Finalement, je suis limite déçu. Bien sûr, j’ai passé un super moment, y’a des images splendides, c’est plein de bonne poésie (au contraire de Brendan et le secret de Kells par exemple), et à l’habitude du maître on mélange plusieurs mythes pour faire une œuvre originale — ici, on retrouve très fortement La petite sirène d’Andersen, ben sûr, mais aussi un vrai fond de Robur/Némo (le génie misanthrope de Jules Verne, je suis vraiment le seul à avoir lu tout la série de Robur le conquérant à L’île mystérieure ici ???), et toutes les thématiques chères à Hayao comme le pouvoir de la nature, la pollution ou… les femmes de caractère.
Cependant, ce Ponyo sur la falaise est un ton en-dessous d’autres œuvres miyazakesques. Ça s’adresse à des enfants, et c’est sans doute là que le bât blesse : on n’y trouve du coup pas la profondeur d’un Voyage de Chihiro, sans parler d’œuvres pour adultes comme Princesse Mononoke. Ceci dit, c’est plutôt meilleur que Le château ambulant, donc je vais pas pleurer.
Tout à l’heure, Dans la brume électrique, film américain de Bertrand Tavernier. Enfin, américain… Vous connaissez la Louisiane ? Oui, cette région du sud des États-Unis où ils chantent dans un français tellement bizarre que même les Québecois entravent ballepeau et où ils ont des noms français prononcés avec un accent étrange, celle-là même. Donc, en Louisiane, il y a 150 ans, on était en guerre civile contre les abolitionnistes, il y a 50 ans, on pouvait encore chasser les nègres, et aujourd’hui, on peut faire serial killer si on manque d’occupation. On peut aussi faire flic désabusé, ex-alcoolique, et c’est un rôle qui colle à merveille à Tommy Lee Jones. Au final, polar réussi, mâtiné de fantastique, galerie de portraits tout autant, avec le curieux fantôme de Katrina qui flotte pour renforcer une ambiance, comment dire… Brumeuse ? Électrique ? Un peu tout ça, oui. Avec en prime une photo parfois sublime et une musique irréprochable — donne presque envie de se mettre au Cajun, tout ça.
En revanche, carton rouge pour le cinoche, avec je suppose un problème de calage du film dans le projecteur : image qui tressaute, pas très gênant sur les scènes d’action mais vraiment pénible sur les plans fixes.
Bon, je retourne surveiller le forum, ça délire à pleins tubes autour du t‑shirt de notre plus récente collaboratrice. ^_^