Faire connaissance
|Le parallèle va peut-être paraître osé, mais il m’a traversé l’esprit et comme je suis un geek, je devais bloguer dessus : les ordinateurs, c’est comme les humains, rien ne vaut un voyage pour faire connaissance.
J’explique.
En déplacement ces jours-ci chez mes parents, j’ai commis un oubli gênant : l’alimentation de mon ordi portable. Trois heures de batterie pour tenir quatre ou cinq jours, c’est dur, vu que trois heures, c’est à peu près ce que je passe sur l’ordi en une demi-journée.
En revanche, j’ai pensé (pour la bonne raison qu’elle ne quitte pas mon sac) à la rallonge USB de mon nouveau téléphone, qui a eu la bonne idée d’avaler un ordi.
Depuis vendredi midi, donc, me voilà connecté presque exclusivement par les bons soins d’Android.
Or doncques, je n’avais jusqu’alors fréquenté que parcimonieusement ledit téléphone. J’avais bien entendu joué à voir ce qu’on pouvait faire du petit Linux pour ARM planqué dedans, à le “rooter” temporairement pour y installer un serveur VPN, tout ça… Mais point ne l’avais-je utilisé intensivement sur plusieurs jours.
C’est désormais le cas. Et comme lorsqu’on voyage avec des gens qu’on connaît peu, on découvre les côtés sympas qui n’apparaissent pas à première vue ― tiens, je peux changer l’User agent du navigateur pour accéder aux versions complètes de certains sites, bien pratique quand des fonctions sont absentes de la version mobile ; ah, donc deux retours chariot dans l’application WordPress font un nouveau paragraphe ― et les petites manies agaçantes ― pourquoi je peux pas faire une bête capture d’écran sans passer root ? Oo
Et surtout, on apprend à communiquer et à cohabiter. Moi, j’apprends par où passer ― pour uploader une photo, l’appli Facebook est plus pratique que le site, mais pour gérer les notifications c’est le contraire. Lui, il apprend quels mots je tape le plus souvent et arrête de me proposer des conneries.
En rentrant, je ne sais pas si on s’entendra mieux ou moins bien. C’est la magie des voyages : on découvre des choses qui font prendre un peu de recul, mais ça peut aussi bien être en mal ― ah, donc lui, il coupe la parole quand il est bourré ; euh, celui-là, il s’intéresse beaucoup à ma vie privée… ― qu’en bien ― tiens, elle qui reste dans son coin, quand elle se met à bâcher c’est pas triste ; tiens, lui qu’est une mine de boulot, c’est aussi un clown aux heures de repas…
Mais ce qui est sûr, c’est qu’on se connaîtra un peu mieux.