Earth vs Street View
|Alors voilà, des fois, on joue on s’amuse. Je suis tombé sur Google Earth sur Android Market, et c’est ‘achement bien, et j’y croyais pas à première vue mais si : mon téléphone est capable de faire de l’affichage en 3D fluide, alors que mon PC précédent (doté d’une puce graphique Intel) est à la peine…
Donc, je me retrouve à re-jouer à Google Earth, pasque forcément faut que je compare la version Android et la version GNU (je peux pas dire Linux sur ce coup-là : mon PC et mon téléphone utilisent tous deux un noyau Linux).
Et là, je m’aperçois qu’il y a des tonnes de mises à jour. Le haut-Diois, par exemple, est désormais en haute déf, même que j’ai l’impression que mon père était parti promener avec mon véhicule ce jour-là — on dirait bien son Samurai sur le parking. Et y’a du Street View (vous savez, les photos à 360° prises tous les vingt mètres sur les routes du monde) un peu partout, alors qu’il n’y a pas si longtemps c’était réservé aux villes.
Du coup, comparaison drôle :
Vous le reconnaissez ? C’est le Mont Aiguille, vu depuis le croisement des Oches (Isère). Oui, il a moins sa gueule caractéristique de molaire isolée : les courbes de niveau sont un peu floues et y’a pas de verticales dans Google Earth.
Voici, du même endroit, la photo prise par la voiture de Street View. Ah oui, tout de suite, on le reconnaît mieux, ah ah ah, c’est nul ces ordis.
Sauf que.
Laissez-moi attirer votre attention sur certains détails.
La route, tout d’abord. Celle générée par le placage de la photo satellite sur le modèle 3D de la terre est une reproduction quasi parfaite de la vraie. On a même l’ombre de l’arbre à gauche.
La petite colline au milieu, derrière les maisons. Oui, elle est là, avec le même volume. On a l’impression qu’elle est moins couverte, mais c’est une illusion due à la présence, sur la photo, d’une haie non modélisée sur l’image de synthèse.
Les rochers du Parquet, pour leur part, sont parfaitement reconnaissables.
Du coup, pour de la reconstitution 100% automatique à partir d’une photo verticale et d’une modélisation lâche des courbes de niveaux, je trouve ça pas mal du tout. Voire impressionnant. J’ai un confrère qui fait des photos pour la SNCF qui dit s’en servir pour ses repérages, pour calculer les angles de vues de ses photos sans avoir à se déplacer et à naviguer pendant des heures pour trouver le bon cadrage ; je comprends mieux ce qu’il voulait dire…