La pub qui rend fou

ARGNHAHAHAAAAAGNEUVAISTOUSSSSSSLESBUTEEEEEEEER !!!

Voi­là à peu près ce que j’ai dit en voyant cette publi­ci­té.

Il faut dire qu’à la base, elle est un peu concon. La mémère qui réserve une pla­place pour la bobox dans la cham­chambre de bébé, ça a un côté cré­tin com­plet qui, il faut le recon­naitre, est peut-être vou­lu (cer­tains publi­cistes sont convain­cus qu’en don­nant un côté paro­dique exa­gé­ré à leur men­songe, ils le feront mieux passer).

Ensuite, elle est beau­coup trop longue (j’ai ouï que la ver­sion télé est plus courte). En par­ti­cu­lier, un cut après “on attend… et on devient fou” serait plus effi­cace, ou même après “per­sonne ne nous donne de délai, on devient com­plè­te­ment dingue”. La par­tie sur l’é­tat du fœtus — oui, c’est comme ça que ça s’ap­pelle à ce stade de la crois­sance : ça ne devien­dra un bébé qu’a­près l’ac­cou­che­ment — est igno­ble­ment sur­jouée, ridi­cule au fond et à la forme et ter­ri­ble­ment longue.

Mais jusque là, y’a pas de quoi fouet­ter un chat. Elle arrive même pas à 5/10 sur l’é­chelle de la pub de merde, et elle n’a aucune des carac­té­ris­tiques par­ti­cu­lières qui méritent par­fois d’être rete­nues (mes­sage mal­sain, pseu­do-jus­ti­fi­ca­tion mathé­ma­tique, mécon­nais­sance du sujet…). Elle est juste stu­pide et vague­ment chiante, ce qui est presque un com­pli­ment pour une pub.

Non, ce qui explique ma petite crise de nerfs à mi-che­min entre fou rire et meurtre en série, c’est qu’il se trouve que je suis abon­né à Inter­net chez SFR.

Depuis le 10 août.

Que ma ligne télé­pho­nique a été ouverte par le tech­ni­cien le 22 août.

Puis acti­vée par SFR le 24 août.

Que depuis, j’at­tends mon modem (bap­ti­sé “Neuf­box” dans le jar­gon de la marque).

Que l’a­gence SFR que j’ai visi­tée à ce sujet le 26 août ne peut rien faire, ils ne font que de la vente.

Que mon mes­sage du 2 sep­tembre n’a eu de réponse que le 8 sep­tembre, pour autant qu’on puisse qua­li­fier de réponse un “Nous vous infor­mons que la livrai­son de vos maté­riaux est en cours. Donc, nous vous invi­tons à patien­ter car vous les rece­vrez dans les plus brefs délais.”

Que le mail dans lequel je deman­dais au moins un numé­ro de sui­vi, envoyé le 9, n’a eu de réponse que le 13.

Que le numé­ro de sui­vi don­né (enfin !) m’a per­mis de voir que le colis a été expé­dié le 10 août, qu’il est en tran­sit je ne sais où, et qu’il doit être livré dans un relais colis au sud de Nation — pour ceux qui n’au­raient pas sui­vi, j’ha­bite à la Cha­pelle depuis la mi-août, et c’est pré­ci­sé­ment à cause de ce démé­na­ge­ment que j’ai vou­lu m’a­bon­ner chez SFR.

Donc, quand le même SFR se per­met de bro­car­der les concur­rents qui mettent plus de cinq jours à faire par­ve­nir des modems, qui traînent à ouvrir des lignes, qui ne répondent pas aux ques­tions et qui ne donnent pas de délai de livrai­son, j’a­voue que là, oui, je dois recon­naître qu’at­tendre son modem pen­dant des lustres, et ben ça peut rendre fou.