Bye bye, Libé

Je viens de virer de mes flux RSS celui de Libé­ra­tion.

Oui, parce que si je cri­ti­quais sou­vent Libé dans ces colonnes, c’est parce que je le sui­vais. Il fai­sait par­tie des sources aux­quelles j’é­tais abon­né, et je consul­tais en géné­ral une demi-dou­zaine d’ar­ticles par jour. Et même si le niveau de l’in­for­ma­tion four­nie était sou­vent limi­té (beau­coup de pages n’é­taient que des dépêches AFP ou autres), ça n’é­tait pas pire que dans tous les autres quo­ti­diens d’in­for­ma­tion générale.

Je n’ai pas viré Libé quand j’ai trou­vé des erreurs dans les articles d’a­via­tion, je n’ai pas viré Libé quand j’ai vu des dépêches pré­sen­tées comme des articles d’in­for­ma­tion, je n’ai même pas viré Libé quand il a fait preuve de racisme éhon­té envers un confrère (et pour­tant, deux ans plus tard, ça me fout tou­jours la gerbe).

bye_bye_Libe

J’ai viré Libé parce que là, ils se foutent de ma gueule. Libé était une des sources les moins mau­vaises, mais on ne peut pas pré­tendre “pro­duire une infor­ma­tion de qua­li­té” quand on copie des dépêches AFP et quand on refuse de cor­ri­ger les fautes signa­lées par les lecteurs.

Si Libé avait pro­po­sé une infor­ma­tion sélec­tion­née, des articles jour­na­lis­tiques écrits par des gens com­pé­tents, avec un axe et un conte­nu véri­fié, je me serais posé la ques­tion. Si Libé avait sim­ple­ment cor­ri­gé les erreurs qu’on lui signa­lait, je me serais posé la ques­tion. Mais l’es­sen­tiel de ce que publie Libé, c’est du copier-col­ler ou de la péri­phrase de dépêches aux­quelles j’ai accès sur plein d’autres journaux.

J’ac­cep­tais de par­ti­ci­per au finan­ce­ment de Libé, pour les rares cas où de vrais articles se glis­saient au milieu de resu­cées de dépêches et d’empilements de brèves, en l’au­to­ri­sant à affi­cher des pubs dans mon navi­ga­teur. Mais la faible plus-value appor­tée ne jus­ti­fie pas de coû­ter 118,80 € par an. Quand, en plus, cet encart incon­tour­nable appa­raît sur un “papier” qui, pour le peu que je peux en lire, res­semble énor­mé­ment à une réécri­ture d’une dépêche, je me dis qu’ils se foutent vrai­ment de ma gueule.

Du coup, j’ai viré Libé de mon lec­teur de flux RSS. C’est con, mais c’est fait.