SNCF : fière d’être sexiste

Avec un peu de retard, je suis tom­bé aujourd’­hui sur cette publi­ca­tion de la SNCF :

capture de la page Facebook de la SNCF
cap­ture de la page Face­book de la SNCF

Hasard amu­sant, il y a un an jour pour jour, je publiais un billet sur l’ob­jec­tif de 2 °C de réchauf­fe­ment cli­ma­tique, que je concluais en com­pa­rant les États par­ti­ci­pant à la COP21 à un élève qui, à la veille du bac, décla­re­rait avec fier­té que son objec­tif était d’ar­ri­ver au rattrapage.

Et bien, ça s’ap­plique super bien à la SNCF.

L’i­dée ? La SNCF est fière d’être moins sexiste que la moyenne.

Voi­là. La SNCF n’est pas fière de ne pas être sexiste, mais fière de l’être moins que les autres.

Donc, elle est fière d’être sexiste.

Ima­gi­nez quel­qu’un qui, au temps du voyage tri­an­gu­laire, aurait dit : “les autres trouvent que c’est nor­mal de tor­tu­rer et abattre les nègres, moi je suis gen­til, tant qu’ils tra­vaillent je veux bien lais­ser le fouet dans la gaine”. Vous trou­ve­riez qu’il a de quoi être fier ?

C’est exac­te­ment ce qui se passe ici.

Dans ces cas-là, il n’y a qu’une atti­tude saine : fer­mer sa gueule. Tant qu’on n’ar­rive pas à 0 % d’é­cart, on ferme sa gueule.

Sinon, quelle que soit l’ex­pli­ca­tion (et j’en­tends par­fai­te­ment l’ex­pli­ca­tion répé­tée comme un man­tra par les com­mu­ni­ty mana­gers de la SNCF pour essayer d’é­teindre le feu), une fois qu’on éli­mine les sco­ries de la phrase et les allu­sions au reste du monde, il reste tou­jours : “la SNCF est fière d’être sexiste”.

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