SNCF : fière d’être sexiste
|Avec un peu de retard, je suis tombé aujourd’hui sur cette publication de la SNCF :
Hasard amusant, il y a un an jour pour jour, je publiais un billet sur l’objectif de 2 °C de réchauffement climatique, que je concluais en comparant les États participant à la COP21 à un élève qui, à la veille du bac, déclarerait avec fierté que son objectif était d’arriver au rattrapage.
Et bien, ça s’applique super bien à la SNCF.
L’idée ? La SNCF est fière d’être moins sexiste que la moyenne.
Voilà. La SNCF n’est pas fière de ne pas être sexiste, mais fière de l’être moins que les autres.
Donc, elle est fière d’être sexiste.
Imaginez quelqu’un qui, au temps du voyage triangulaire, aurait dit : “les autres trouvent que c’est normal de torturer et abattre les nègres, moi je suis gentil, tant qu’ils travaillent je veux bien laisser le fouet dans la gaine”. Vous trouveriez qu’il a de quoi être fier ?
C’est exactement ce qui se passe ici.
Dans ces cas-là, il n’y a qu’une attitude saine : fermer sa gueule. Tant qu’on n’arrive pas à 0 % d’écart, on ferme sa gueule.
Sinon, quelle que soit l’explication (et j’entends parfaitement l’explication répétée comme un mantra par les community managers de la SNCF pour essayer d’éteindre le feu), une fois qu’on élimine les scories de la phrase et les allusions au reste du monde, il reste toujours : “la SNCF est fière d’être sexiste”.