Joyeux anniversaire
|Il n’était pas vraiment prévu. Il faisait partie des choses hasardeuses (à tous les sens du terme) qui débarquent parfois dans un univers où les dieux aiment à jouer aux dés. Certains disaient qu’il ne durerait pas, que son père souhaiterait bien vite l’oublier et retourner à sa vie précédente ; pourtant, il fleurit un temps, avec des hivers gais, des étés lourds et quelques bouffées printanières, au point de finir par ressembler à une de ces évidences créées par l’habitude. Comme un bon Crozes Hermitage, c’est entre cinq et sept ans qu’il se dégustait le mieux, et l’approche de la décennie le vit tourner à l’aigre. Remplacé sans regret par un concurrent plus simple et léger, il reste un souvenir important, qui nourrira des conversations pendant encore longtemps.
Joyeux anniversaire, emménagement parisien.