Passer chez Sosh : c’est compliqué
|De temps en temps, je regarde l’état des abonnements Internet et téléphone, histoire de voir s’il y a des offres financièrement ou techniquement plus intéressantes. Aujourd’hui, d’après Zone ADSL, j’avais accès à un abonnement ADSL à 4,99 € par mois pendant un an, ce qui par rapport à mes factures actuelles représente une économie d’environ une heure de vol par an. Donc, je clique, et me voilà sur la page de Sosh.
Première mauvaise surprise : l’offre se retrouve à 9,99 € par mois. Je ne sais pas qui, de Zone ADSL ou de Sosh, a raté le coche, mais ça réduit déjà l’intérêt de l’opération.
Deuxième étonnement : impossible de souscrire en ligne. À la place, il y a ce très beau placard :
Là, vous vous dites qu’en cliquant, un conseiller va vous appeler.
D’ailleurs, une fenêtre apparaît disant que “la mise en relation est en cours” et vous invitant à patienter. Logiquement, vous pensez que le système va attendre qu’un conseiller soit disponible pour lui dire de vous appeler.
Vous êtes bien naïf.
En fait, mon téléphone sonne immédiatement. Et là… ça sonne.
Après trente secondes de “tuuuuut” monotones, je fais comme tout bon informaticien : j’éteins et je rallume — autrement dit : je raccroche et je reclique sur “Être rappelé”.
De nouveau, le téléphone sonne immédiatement et, de nouveau, je me retrouve face à une sonnerie. Mais cette fois, au troisième “tuuuuuut”, ça décroche, et j’entends…
Une machine. Qui me dit qu’un conseiller va prendre mon appel dans moins de dix minutes.
Alors déjà, Sosh, hein, notez un truc : c’est pas mon appel, c’est le vôtre.
Ensuite, m’imposer dix minutes d’attente alors que c’est vous qui appelez, je trouve ça un peu gonflé.
Bon, je mets le haut-parleur, pose le téléphone, et passe treize minutes à écouter une boucle d’ukulélé de huit mesures. Un peu lassant, mais bon, c’est jamais que treize minutes à passer.
Au bout de treize minutes, donc, enfin, une voix humaine !
Je lui explique que je souhaite souscrire une offre, transmets mon nom et mes coordonnées, classique. Là, la conseillère m’explique qu’elle va me mettre en attente pour vérifier mon éligibilité.
Évidemment, je n’ai pas le temps de lui dire que j’ai déjà vérifié, que je suis éligible, et que je devrais avoir 8 à 12 Mbps de débit descendant et 1 Mbps de débit montant. Je suppose que ça serait inutile de toute façon et que sa procédure lui impose de vérifier elle-même.
Sept minutes passent, sans ukulélé cette fois. Puis la conseillère reprend son téléphone et m’explique qu’ils ont un bug, qu’ils ne peuvent pas vérifier, mais que je devrais avoir un débit de 8 à 12 mégas, et qu’un autre conseiller me rappellera demain matin pour souscrire.
Je lui explique donc que je ne suis pas certain d’être disponible demain matin. Elle me dit que dans ce cas, il appellera demain après-midi. Je lui dis que je suis sûr d’être occupé demain après-midi et que je préférerais rappeler quand moi je serai disponible. Elle me dit que ça n’est pas possible, que si je rappelle il y aura le même bug et que donc il faut que j’attende l’appel d’un autre conseiller.
Je lui fais remarquer que c’est très fort de leur part d’exiger que je sois chez moi et disponible pour pouvoir souscrire un abonnement, d’autant plus que c’est le genre de choses qu’on fait habituellement en ligne en douze clics.
Je la sens agacée quand elle me dit que c’est comme ça, qu’ils ont des bugs, ça arrive, et qu’il faut que j’attende l’appel de l’autre conseiller.
Ayant déjà perdu suffisamment de temps, je lui souhaite une bonne soirée et raccroche.
Eh, Sosh, tu sais quoi ? Là, je suis en train de regarder les forfaits mobiles. Parce que mon portable est chez toi depuis un an et que j’avais rien à te reprocher, mais là, je sais pas pourquoi, j’ai très envie de changer.
Mise à jours le 24 août à 9:40 : figurez-vous qu’un conseiller Sosh a quand même eu le culot de me rappeler ce matin. Et d’insister pour savoir s’il “pouvait remédier à ça” quand je lui ai dit que vu l’échange d’hier, j’ai préféré choisir un autre opérateur. Dis, Sodh, je sais pas quelle est la politique de formation maison, mais ils sont particulièrement insistants, tes collaborateurs.