Religion et handicap
|Juste sous ma fenêtre, il y a une place de parking destinée aux invalides.
Je suis ainsi idéalement situé pour observer que celle-ci est très régulièrement occupée par des gens qui profitent d’une mobilité tout à fait ordinaire, malgré les fauteuils très clairement dessinés à son entrée et le magnifique panneau “stationnement et arrêt interdit sauf GIG-GIC” qui la domine.
Mais aujourd’hui, c’est encore mieux.
Les blaireaux en Merco qui se sont garés sur la place “handicapé” sont évidemment sortis sur leurs jambes, prêts à courir un marathon. Et de leur coffre, ils ont sorti un magnifique stand “d’où vient la vie ?” des Témoins de Jéhovah.
Ce sont ces gens qui viennent vous faire la leçon en permanence sur le respect d’autrui, le droit de chaque créature à avoir une place sur Terre, la générosité et l’altruisme envers les plus faibles. Ce sont ces gens qui se garent sans hésiter sur une place justement destinée à aider ceux qui n’ont pas leur chance.
Le pire ? À littéralement trois emplacements de là, il y a une place libre. La Punto rouge dont vous voyez le cul ci-dessus, c’est celle dont vous voyez le nez à droite de la première photo. Sachant que ces chers témoins de Jéhovah sont passés devant cette place libre environ quatre secondes avant d’aller se garer sur la place destinée aux handicapés.
Rappel : d’après les témoins de Jéhovah eux-mêmes, être religieux n’est pas un handicap.
Le comble, c’est que la Seat bleue au fond a, elle, un macaron GIC. Sa conductrice est ma voisine de palier, une dame âgé qui se déplace avec difficultés. Elle m’a dit un jour : “j’ai le droit de me garer en face, mais je peux quand même marcher dix mètres, alors je préfère laisser la place au cas où quelqu’un de vraiment handicapé en aurait besoin”.
Je vais pas vous faire un dessin, mais s’il y a un filtrage à l’entrée de la vie éternelle, je suis pas certain que ceux qui se réclament de Dieu tous les matins soient les premiers à passer.