Joyeux anniversaire

Ils ne devaient pas vivre vieux : leur père n’a­vait besoin d’eux que pour quelques mois et Ton­ton Jean ne les aimait pas — il leur repro­chait leur lan­gage absurde, impropre à édu­quer la jeu­nesse. Mais vous savez ce que c’est : les hommes font des pro­jets, Dieu les regarde en riant. Échap­pant à leur des­tin ori­gi­nal, ils revinrent donc, puis revinrent encore, jus­qu’à deve­nir leurs propres héros. Au fil du temps, on les accu­sa de nuire à l’es­prit des enfants, d’être exces­si­ve­ment mora­li­sa­teurs, de faire l’é­loge des dic­ta­tures ou de la miso­gy­nie, d’être des hip­pies com­mu­nistes ou les pires des conser­va­teurs. Mais, plu­tôt modernes pour des moyen­âgeux, ils ont su igno­rer ces tristes sires en leur adres­sant un simple mes­sage : “schtroumpfe un coup, ça te fera du bien”.

Ren­contre des Schtroumpfs avec Johan et Pir­louit. — scé­na­rio et des­sin Peyo

Joyeux anni­ver­saire, Schtroumpfs.