Joyeux anniversaire

Il était, disons, exi­geant. Très exi­geant. À la moindre erreur, il vous envoyait val­ser sans ména­ge­ment avec un air de “bien fait pour ta gueule” assez vexant. Mais il était aus­si pré­cis et, lorsque vous com­men­ciez à le com­prendre, il vous appor­tait la satis­fac­tion de vivre sur le fil du rasoir, filant à des vitesses dérai­son­nables en échan­geant avec lui du bout des doigts. Il a éga­le­ment su faire preuve d’une sou­plesse éton­nante : né pour les sprints clas­siques, il s’est adap­té à l’en­du­rance, à des époques dif­fé­rentes, et sur­tout il a appris à uti­li­ser les tech­no­lo­gies modernes pour res­ter dans le coup sur une durée éton­nante. Et, bien qu’il vieillisse mal­gré tout et devienne chaque année un peu plus mar­gi­nal, il n’a tou­jours aucun équi­valent – et ceux qui l’aiment parlent encore de lui avec un inlas­sable enthousiasme.

Joyeux anni­ver­saire, Grand Prix Legends.