Joyeux anniversaire

Il reste mal com­pris. On le pré­sente sou­vent comme un mes­sa­ger des temps à venir, comme un annon­cia­teur d’a­po­ca­lypse, comme un bour­rin tou­jours prêt à fon­cer dans le tas. Mais en fait, ça, c’é­taient ses petits frères. En véri­té, lui, il était noir, d’ap­pa­rence comme d’hu­meur. Fils natu­rel d’un flic bla­sé à la Mel­ville et d’une demoi­selle en détresse appe­lée à se sau­ver elle-même, il est d’ailleurs pas­sé rela­ti­ve­ment inaper­çu. Mais Papa a pu l’u­ti­li­ser comme carte de visite pour lui don­ner des cou­sins de plus en plus chers et popu­laires. Puis, quelques années plus tard, lui faire un petit frère beau­coup moins noir, beau­coup plus tei­gneux, beau­coup plus geek… et beau­coup plus coû­teux, qui a fait oublier l’aî­né au point de deve­nir le vrai canon fon­da­teur sur la base duquel on juge toute la fra­trie. Pour­tant, c’est bien lui qui reste le plus réus­si de la famille.

Sarah Connor et les flics du commissariat
Arrê­tez de me prendre pour mon petit frère ! Vous voyez bien que je suis un film noir, avec à peine trois scènes de SF et d’ac­tion jetées dedans ! — pho­to Metro-Goldwyn-Mayer

Joyeux anni­ver­saire, The Ter­mi­na­tor.