Joyeux anniversaire
|Subtil ? Pas vraiment. Il revendiquait même son côté brute. Mais ça ne l’empêchait pas de s’amuser, parce que, vous savez, une brute, ça rit d’un rien. Souvent considéré comme une pâle copie de son célébrissime aîné, il était pourtant beaucoup moins léger : sous ses dehors potaches et ses portes qui claquaient presque autant que les joues, il parlait de guerre froide, d’économie, du pouvoir démesuré que quelques-uns pouvaient avoir sur la marche du monde, de l’hypocrisie des religions, de terrorisme d’État, et même de l’armée française qui voulait jouer à la grande sans s’en donner les moyens. Comme toutes les bonnes bouffonneries, il pouvait ainsi dire quelques vérités – ce qui n’est jamais amusant, sinon tout le monde le ferait. Il reste ainsi presque d’actualité, à l’heure où les descendants de ses héros deviennent plus puissants que les États où ils opèrent.
Joyeux anniversaire, Les barbouzes.