Dans le bus qui nous amène à l’hôtel Regent, au croisement de Charlottenstraße et de Fransözischestraße (Berlin Est), le guide nous explique un peu la ville. Presqu’intégralement reconstruite après la Seconde guerre, elle en garde les stigmates : un bâtiment sur deux date de la fin des années 40, suivies d’un gros trou architectural jusqu’aux années 70 — on n’allait pas abattre des bâtiments neufs.
Les monuments sont nombreux et d’un goût parfois surprenant, comme les deux T‑34 accompagnés de canon mobiles qui gardent la route dans l’indifférence des passants, à deux pas de la porte Brandenburg… côté occidental. (Pour les cancres qui n’ont pas révisé, rappelons que le T‑34 était le fleuron des blindés soviétiques pendant la Seconde guerre.)
Ici, des parallélépipèdes viennent commémorer… Euh, quelque chose de dramatique, j’ai oublié quoi. Le message devait être trop clair.
Heureusement, il y a aussi des trucs plus ordinaires. Par exemple, les Allemands aussi ont des ivrognes qui montent au sommet des tours et savent plus redescendre.
Le plus bizarre des monuments sera quand même celui-ci, heureusement éphémère. Une réplique de mur, au cœur de Berlin, pour un slogan monumental de modestie (“nous avons le pouvoir”)… Gloups.
Heureusement, on arrive vite à l’hôtel.
J’avais découvert l’ultra-moderne à Lisbonne, je vois maintenant l’ultra-rococo. Avantage : les rideaux sont manuels, pas besoin de se prendre le chou avec la télécommande. Cependant, je commence à croire que je m’y ferai jamais…
Repas du soir à proximité, avec un jeu de chaises musicales organisé par l’agence de presse (toutes les heures, “il faut que vous rencontriez Untel, venez, venez vous asseoir là” O_o), puis soirée dans un bar où les punchs atteignent les 11 €, tombé nez à nez avec le dernier journaliste embauché sur Lesnums, puis dodo.
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