Sur le chemin de l’hôtel, on fait une dernière petite pause pour aller prendre l’air dans une petite vallée, appréciée des skieurs de fond, qui remonte jusqu’au glacier local — mais on n’ira pas jusque là.
Là, je vois pas quoi dire de plus.
Paradoxalement, c’est à peu près là que je me réveille et que je commence à me remettre de la nuit précédente. J’en profite pour faire mon Laurent — comprendre : marcher 50 mètres devant ou 50 mètres derrière, à reculons de préférence, enfin, vous voyez bien, il est là à gauche.
Le petit train local. Une voie métrique qui file de la Suisse à l’Italie, avec des pentes record par endroits et un viaduc circulaire assez unique — qu’on ne verra pas : il est quelque part plus haut.
Enfin, on rentre, on récupère nos affaires, et on monte dans le bus pour retourner à l’aéroport. Oui, l’hélico, c’était seulement à l’aller. On grignotera en route, des pique-nique étant fournis par l’hôtel — qui rappellent un peu le “ça est frugal” de la femme du chef belge dans le dernier Astérix de Goscinny : avec un pique-nique comme ça, je fais trois repas.
Rapidement, la tendance est claire :
à droite, ça pionce ;
devant, ça pionce ;
à l’avant droite, ça pionce ;
juste devant, ça pionce, bien calée contre la vitre, bien que le paysage vaille le coup d’œil ;
et même tout là-bas, au loin, vers le chauffeur, ça pionce.
Finalement, y’a qu’une autre personne réveillée dans ce bus de morts-vivants. Je sais pas ce qu’on nous fait au cerveau quand on est étudiant en informatique, mais on doit pas être câblés comme le reste du monde.
Après trois heures de route, nous voilà à l’aéroport de Zurich. Ciao la Suisse, cap sur la maison.