En fait, on ne fait que traverser l’aéroport de Zurich.
Je profite du trajet pour shooter un Pilatus PC-12, rarissime dans nos contrées mais apparemment assez courant à Zurich (c’est fabriqué juste à côté, faut dire). Ce petit transport est un gros monomoteur, et fut l’un des premiers avions d’affaires dotés d’une seule turbine : jusqu’aux années 90, aucun constructeur n’avait osé franchir le pas — techniquement sans problème, mais psychologiquement compliqué — de virer le deuxième propulseur. À l’époque de sa sortie, Pégase, émission aéronautique de France 3, avait consacré tout un numéro aux bizarreries de Pilatus et ce machin était resté dans ma mémoire comme un exemple d’élégance aéronautique.
Enfin, nous voici au contact du moyen de transport chargé de nous emmener à Saint-Moritz : une paire d’Écureuil. On est dix, cinq personnes par hélico, plus les pilotes.
Premier à grimper dans le premier Écureuil, Rémi a déjà l’air heureux alors que la turbine est pas encore lancée… On notera la large bulle de la porte avant, permettant au pilote de surveiller directement le sol, dont le deuxième Écureuil n’était pas équipée.
Je me dirige vers le second appareil, compte les sièges, lance un “ah, il en faut un devant” aux autres. Personne réagit, je prends le siège avant qu’ils changent d’avis.
Décollage à 12 h 16. Derrière moi…
C’est pas qu’on soit tous maniaques, mais bon, quand même, faut bien s’occuper. Tout le monde sort un NX10, sauf Claude qui préfère son D700. L’intérieur de l’Écureuil comme les environs de Zurich doivent avoir été photographiés sous tous les angles…
…et quand je dis sous tous les angles, je veux dire : même par dessous l’appareil, grâce aux miroirs qui permettent au pilote de surveiller ce qu’il se passe sous le ventre — je pense, notamment, au transport d’une charge sous élingue.
Au-dessus de la plaine zurichoise, on peut facilement jouer avec les objectifs — on a le lot complet : 18–55 mm, 50–200 mm et 30 mm pancake. Ici, au 200 mm, je peux cadrer assez serré HB-ZIS. Vous pouvez cliquer sur l’image pour la visualiser en pleine taille : vous verrez Rémi et son pancake pile dans l’axe. Inutile d’essayer avec les autres photo : j’ai la flemme de créer la centaine de liens nécessaire et d’uploader 200 Mo de données.
Sortis de la plaine, c’est carrément plus beau, on se faufile entre les cailloux, et ça monte, et ça descend selon le vent à chaque fois qu’on s’approche d’une falaise, et même si le petit ventilateur qu’on a au-dessus de la tête change un peu la donne niveau sonore, ça me rappelle furieusement le planeur : le vario passe de +2 à ‑2 en une seconde et inversement, alors qu’on frôle à 120 nœuds le pied des rochers.
13 h 00 pile, on touche à Saint-Moritz, et j’en profite pour photographier de la neige qui vole de l’intérieur — un écho à cette image de l’an passé.
Et comme on a tous peu ou prou les mêmes manies, à peine le pied posé, on refait tous une série d’images de HB-ZHY (le mien) et HB-ZIS (l’autre). La guide nous fait signe, nous explique qu’on peut la suivre et que pour le reste des présentations, on va attendre d’être plus loin parce que là, ça manque de discrétion — même au ralenti, c’est bruyant, une Arriel.
Prochaine étape : l’hôtel.