Il faut marcher dans la forêt longtemps,
Entre les lianes se glisser doucement,
Dans ce pays, les arbres semblent bouger
Et le chemin, à chaque fois, est changé,
On marche longtemps en terrain inconnu
Et quand on croit à jamais s’être perdu…
C’est un miracle, c’est une cité perdue,
Une porte immense dans un immense mur.
On y entre, timide en vérité
Car on a peur, oui, peur de déranger.
Il y a longtemps que ce fut un palais,
Des murs géants où les hommes s’abritaient
Et où la vie, paisible ou agitée,
La vie des hommes, lentement s’écoulait…
C’est un miracle, c’est une cité perdue,
Une trace de l’homme où nul ne parle plus.
Mais aujourd’hui, la ville des hommes est morte,
Les lianes folles courent sur les pierres fortes,
Les perroquets s’appelant du haut des tours
Ont remplacé les vibrants chants d’amour,
Quelques lézards se réchauffent au soleil
Où les marchands négociaient des merveilles…
C’est un miracle, c’est une cité perdue
Où la nature a repris le dessus.
Seules des pattes marchent sur les pierres usées,
Les mousses s’étalent dans les grands escaliers,
Les arbres ont pris possession des jardins
Et des poissons nagent dans les bassins.
Il faut se perdre longtemps dans la forêt
Pour la trouver, paradis préservé :
C’est un miracle, c’est une cité perdue,
Loin au fin fond d’une jungle touffue.
Je crois qu’un jour j’irai finir ma vie,
Dans ces vieilles pierres, en parfaite harmonie…
(04/02)