Joyeux anniversaire

Il était mignon. Pas trop gros, pas trop petit, avec un joli nez arron­di, une taille fine et un arrière-train léger. Un vrai phy­sique de ciné­ma. D’ailleurs, on mur­mure qu’il avait bouf­fé une sirène Dis­ney. Et, sans sur­prise, il fit une superbe car­rière au sep­tième art, volant par­fois la vedette aux autres acteurs. Il faut dire qu’il jouait beau­coup mieux que cer­tains… et, plus sérieu­se­ment, qu’il était moins conno­té que ses cama­rades autoch­tones des États-Unis : il était assez popu­laire sur place pour jouer le gen­til amé­ri­cain, mais assez ori­gi­nal pour incar­ner un per­son­nage euro­péen, sud-amé­ri­cain ou même chi­nois. Car, dans la vraie vie, il avait sur­tout fait preuve d’une poly­va­lence excep­tion­nelle et d’un goût pro­non­cé pour les langues étran­gères : il pou­vait tout aus­si bien de faire le chauf­feur de stars à New York que le livreur de caisses louches au Mexique ou l’hal­té­ro­phile en Cha­rente – et, bien sûr, le secou­riste ou le pom­pier un peu par­tout. Il s’est même offert des records d’al­pi­nisme, lais­sant notam­ment sa trace à côté de celles de Nor­gay et Hillary.

Un AS350 B3 Écureuil hélitreuillant un Cessna 337 à côté de l'aéroport d'Angoulême
Hein ? Por­ter le machin che­lou là ? Il pèse quoi ? À peine plus lourd que moi ? Bah à l’aise alors !

Joyeux anni­ver­saire, Aéro­spa­tiale Écureuil.