Joyeux anniversaire

Sou­ve­nez-vous : pour avoir ses pre­miers enfants, Papa avait uti­li­sé sa sœur comme mère por­teuse. Quinze ans plus tard, il déci­da d’a­voir une nou­velle fille. Il fit donc comme d’ha­bi­tude et insé­mi­na sa puînée/nièce, et gar­da la der­nière des filles/­pe­tites-filles/­pe­tites-nièces obte­nues. Il lui don­na un pré­nom simple, qui disait bien qu’elle inau­gu­rait une nou­velle géné­ra­tion, mais un râleur d’outre-Rhin râla ; très cor­rect, Papa chan­gea un carac­tère sur le pas­se­port de sa der­nière-née, sans se dou­ter qu’il lan­çait ain­si une lignée historique.

Il faut dire que mal­gré sa petite ten­dance éli­tiste, la petite plut. Elle plut même énor­mé­ment. Jolie, natu­rel­le­ment douée pour le sprint autant que pour l’en­du­rance, capable de défi­ler sur un podium de mode pari­sien ou de jouer dans une série trash amé­ri­caine aus­si bien que de battre des démé­na­geurs anglais dans la boue ivoi­rienne, elle se fit bien plus d’a­mis que beau­coup d’en­fants théo­ri­que­ment plus popu­laires. Bien sûr, elle s’embourgeoisa et prit du bide avec le temps, mais elle enter­ra impi­toya­ble­ment toutes les jeu­nettes qui espé­raient la rem­pla­cer. Et si elle a désor­mais soixante ans, elle ne semble pas près de prendre sa retraite.

Porsche 911 originale au Monte-Carlo historique 2008
Le concours d’é­lé­gance ? Oui oui, dès que j’au­rai fini de jouer dans la neige boueuse avec les autres.

Joyeux anni­ver­saire, Porsche 911 (née 901).