Joyeux anniversaire

Avant tout, il faut dire qu’elle était née d’un inceste : Grand-Papa avait eu un fils et une fille et, conscient de l’im­mense popu­la­ri­té de sa sœur, Papa avait déci­dé de l’u­ti­li­ser pour faire sa propre fille. L’en­fant était bien por­tante, rai­son­na­ble­ment spor­tive, fran­che­ment jolie, mais elle s’ha­billait luxueu­se­ment et n’ai­mait guère les foules : elle ne par­lait jamais à plus d’une ou deux per­sonnes à la fois. Conscient que sa fille pei­ne­rait à se faire des amis, Papa déci­da donc de faire deux autres reje­tonnes – remet­tant au pas­sage le cou­vert avec Tata. L’une, tou­jours en habits de luxe mais désor­mais capable de conver­sa­tions de groupe, sut se faire appré­cier des jeunes bour­geois spor­tifs ; l’autre, avec son cos­tume plus modeste, connut une immense popu­la­ri­té et lan­ça la famille sur les traces du suc­cès de Grand-Papa. L’aî­née de la fra­trie fut ain­si rapi­de­ment oubliée – mais elle n’en est pas moins la pre­mière d’une lignée désor­mais légendaire.

Porsche 356/1 au musée Porsche
Si elle res­sem­blait déjà à la 356 “tout court” que nous connais­sons, l’u­nique 356/1 était très dif­fé­rente et pré­fi­gu­rait en fait plus la 550. — pho­to Alexan­der Migl, CC-BY-SA

Joyeux anni­ver­saire, Porsche 356/1.