Permettez que je vous présente…

Oui, ça fait un moment que j’au­rais dû faire ça. Je suis en retard, tout ça.

Mais bon, voi­là , je me décide : je vous pré­sente mon combi.

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En fait, la pre­mière chose à savoir, et je le pré­cise avant de me faire étri­per par les puristes, c’est que si plein de gens appellent ça un com­bi (j’ai même enten­du “Com­bi Toyo­ta” pour un Hi Ace !!! O_o ), ça n’en est pas un.

Le Kom­bi n’est qu’un modèle de la grande famille Trans­por­ter, qui com­prend aus­si des Cam­per, des Joker, des Mul­ti­van et ain­si de suite.

Celui-ci est un Cara­velle, de 1987, de la troi­sième géné­ra­tion de Trans­por­ter — la der­nière avec le moteur à l’ar­rière et le poste de conduite à l’avant.

L’autre truc à savoir, et je le pré­cise avant que vous m’é­ner­viez, c’est que je n’ai aucune res­pon­sa­bi­li­té dans la pein­ture. Rouge uni­forme à l’o­ri­gine, ce van a été repeint en marron/toit blanc par un pré­cé­dent pro­prié­taire. C’est aus­si lui qui a peint ces deux magni­fiques bandes blanches façon Viper qui donnent un splen­dide air jacky à ce mal­heu­reux véhi­cule qui n’a­vait rien demandé.

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Le même qui a repeint l’en­gin l’a réamé­na­gé. Le Cara­velle, à l’o­ri­gine, était un bus ; mais en récu­pé­rant l’in­té­rieur d’une cara­vane et un clic-clac, celui-ci est deve­nu un cam­ping-car, avec quatre places assises et ceinturées.

Il a aus­si posé sur les vitres un film vio­let du plus joyeux effet (beuark).
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Peu de ran­ge­ments par rap­port aux amé­na­ge­ments faits à par­tir de Trans­por­ter ou de Kom­bi : les flancs entiè­re­ment vitrés du Cara­velle limitent un peu les pos­si­bi­li­tés de grandes armoires. Enfin, y’a quand même un fri­go, une gazi­nière et un évier — sans eau : la pompe ne fonc­tionne pas et j’ai la flemme de cher­cher l’o­ri­gine du pro­blème. Y’a plus urgent, de toute façon.

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Option pas très cou­rante, le toit ouvrant “pano­ra­mique” de pas loin d’un mètre car­ré, com­man­dé par la petite mani­velle à droite et beau­coup de patience.

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Autre option inté­res­sante, le siège pivo­tant pour faire salon. Notez la table amo­vible der­rière le siège conduc­teur… et cette putain de moquette par­tout ! Non content de vou­loir trans­for­mer son van en Viper, le type char­gé de l’a­mé­na­ge­ment a posé cette salo­pe­rie par­tout par terre, his­toire d’être sûr que per­sonne ne puisse jamais par­ve­nir à net­toyer la moindre tache acci­den­telle. Car oui, détail sup­plé­men­taire : la moquette est col­lée, par­tout, sur toute sa sur­face. Impos­sible de la sor­tir sans l’arracher.

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Et à l’ex­té­rieur, les trappes d’aé­ra­tion du fri­go et de connexion élec­trique en 220V.

Si vous avez de bons yeux, vous note­rez que les entou­rages de vitres, chro­més à l’o­ri­gine, ont été repeints en noir — pour le staïle, sans doute !

Bon, donc voi­là , la car­ros­se­rie est à peu près nickel — pas de rouille, notam­ment –, la méca­nique un peu moins : équi­pé d’une boîte 4 vitesses pas d’o­ri­gine, je l’ai fait remettre en boîte cinq pour m’a­per­ce­voir qu’il y a encore un suin­te­ment sur la cloche d’embrayage (Agggg­grrrrrrrrrrr ! Les joints spi, fai­blesse chro­nique de ces engins !), sans doute lié au fait que le méca­no qui a opé­ré le chan­ge­ment de boîte n’a pas chan­gé un rou­le­ment à aiguilles (MAJ 03/09 : Ayé, le van est au garage, avec un méca­no tout penaud [je lui avais par­lé du rou­le­ment en ques­tion…] qui va se taper une bonne jour­née). Il y a aus­si le clas­sique défaut d’é­tan­chéi­té du car­ter moteur (un 1,6 L tur­bo), avec un léger suin­te­ment d’huile moteur au niveau du tur­bo, et le rou­le­ment de roue arrière gauche à changer.

À conduire, c’est un bon­heur : pas plus gros qu’un break moyen et pas tel­le­ment plus lourd, ce véhi­cule offre une excel­lente visi­bi­li­té, un com­por­te­ment très cor­rect — sus­pen­sions indé­pen­dantes par­tout : les pre­miers Trans­por­ter par­ta­geaient la plate-forme de la Coc­ci­nelle –, et le 1600 TD pousse éton­nam­ment bien dès que le tur­bo “accroche”, vers 2000 tr/min. La cabine avan­cée demande un peu d’ha­bi­tude : d’une part, on monte et on des­cend avec le nez du véhi­cule, donc beau­coup plus que lors­qu’on est assis au milieu ; d’autre part, il faut revoir ses repères. En effet, ça se conduit comme une voi­ture… mais deux mètres plus tard. ^_^

Le seul truc un peu éner­vant par­fois, c’est que comme le poids sur l’a­vant est à vingt kilos près le même que sur l’ar­rière, dans les épingles, le van bas­cule sur l’a­vant et la roue arrière inté­rieure décolle. Du coup, perte totale de motri­ci­té en atten­dant qu’il se décide à remettre du poids sur l’ar­rière… Une grosse dif­fé­rence avec l’AX dont les roues motrices, por­tant 65% du poids du véhi­cule, étaient fer­me­ment posées sur le sol.

Voi­là , reste à finir les répa­ra­tions et ça sera prêt à rouler.