L’avion de l’exploit

au Musée des Arts et Métiers, jus­qu’au 18 octobre, ***

Pour ceux qui ne le sau­raient pas (per­so, je le savais pas), le Blé­riot XI ini­tial qui a per­mis à son concep­teur de deve­nir célèbre et encore plus riche qu’il ne l’é­tait a été don­né au Musée des Arts et Métiers peu après avoir volé une qua­ran­taine de minutes sans tom­ber dans la Manche.

Du coup, le Musée l’a sor­ti des réserves pour en faire une expo­si­tion tem­po­raire, pour célé­brer un compte rond (c’é­tait il y a un poil plus d’un siècle).

Si l’ex­po­si­tion est curieu­se­ment inti­tu­lée “L’a­vion de l’ex­ploit”, elle a le bon goût de ne pas s’ar­rê­ter à ça. C’est toute l’his­toire des com­pa­gnies Blé­riot — Blé­riot Avia­tion bien sûr, mais aus­si la SPAD — qui est revue, des cro­quis du pre­mier Blé­riot II à la fusion dans ce qui devien­dra EADS. Concer­nant l’a­vion lui-même, outre l’o­ri­gi­nal, on note la pré­sence de deux simu­la­teurs de vol, dont un est ins­tal­lé… dans une réplique pla­cée devant un écran de pro­jec­tion. On a donc la sur­prise de voir non seule­ment la simu­la­tion de vol sur l’é­cran, mais éga­le­ment le fonc­tion­ne­ment de la maquette : quand le pilote ama­teur incline la cloche de pilo­tage, l’aile se gau­chit comme sur le vrai.

Sym­pa, inté­res­sant, on regrette juste la mise en scène à l’en­trée avec des ocu­laires de cinq cen­ti­mètres de dia­mètre, au ras du sol ou presque, dans les­quels des archives Gau­mont sont pas­sées : pour­quoi pas les affi­cher sur un écran ?