L’as des as

Enten­du au jour­nal télévisé :

Je rap­pelle que deux de nos sol­dats qui étaient, com­ment dire, musul­mans en tout cas d’ap­pa­rence puisque l’un était catho­lique, mais d’ap­pa­rence, comme l’on dit, la diver­si­té visible…

Il y a plein de façons de réagir. Peut-être rap­pe­ler que moi, à ce moment-là, je suis chré­tien d’ap­pa­rence. Ou que ce qui était scan­da­leux dans la bouche des oppo­sants à Oba­ma devient la parole offi­cielle d’un pré­sident de la Répu­blique fran­çaise. Ou encore, se dra­per dans un “sans com­men­taire” effec­ti­ve­ment suffisant.

Pour ma part, je repense juste à ce dia­logue célèbre, qui com­mence par une remarque du même acabit :

— Juif, vous avez l’air !

— Faut mettre l’ad­jec­tif à la fin, pas au début.

— Was ?

— On dit pas “juif vous avez l’air” mais “vous avez l’air juif”. Si je vous dis “con vous avez l’air”, c’est pas fran­çais. C’est juste, mais c’est pas français.