Tous pour moi
|Je donnerai un nouveau souffle à notre démocratie : le non-cumul des mandats sera instauré, les partenaires sociaux consultés, la décentralisation encouragée, les citoyens associés, la laïcité respectée. Je m’engage à rendre la justice indépendante…
C’est, vous le savez, un extrait de la profession de foi de François Hollande, candidat à la présidence de la République française.
Je remarque deux choses.
La première, c’est la forme : “je ferai”, “je veux”… Moi, moi et moi encore : on a l’impression de lire les volontés d’un enfant gâté plutôt qu’un projet citoyen engageant une nation.
La seconde, c’est la confusion des pouvoirs : les trois quarts des projets annoncés sont du ressort de la Loi, donc du parlement, et non de la présidence. Le candidat considère apparemment comme évident que l’assemblée sera à sa botte et fera tout ce qu’il veut ; qu’il pourra légiférer et exécuter seul, en somme.
Le prochain qui me dira que Hollande n’a pas fait siennes les notions de respect des institutions et de séparation des pouvoirs, je vois vraiment pas comment lui donner tort.
(Au fait, “toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution”…)