Littéralement écrasé

Sur France 3, aujourd’­hui, on a enten­du que je ne sais plus quel cou­reur à pied a “lit­té­ra­le­ment écra­sé ses adversaires”.

Vous savez ce que je pense de l’uti­li­sa­tion figu­ra­tive de “lit­té­ra­le­ment”. Mais en l’es­pèce, c’est pire.

C’est pire, parce qu’en l’oc­cur­rence, c’est pas juste une dif­fé­rence théorique.

Il y a deux ans (et six jours, pour les pinailleurs), Tony Ste­wart a lit­té­ra­le­ment écra­sé un de ses adver­saires, Kevin Ward Jr.

Certes, ce n’est pas la même dis­ci­pline (d’ailleurs, Tony Ste­wart n’a pas exac­te­ment la car­rure d’un cou­reur à pied). Mais du coup, “lit­té­ra­le­ment écra­ser un adver­saire”, c’est une expres­sion par­ti­cu­liè­re­ment malheureuse.