Achetez mon livre !
|Bon, en vrai, c’est pas mon livre, mais c’est quand même un peu moi qui l’ai fait : Drôles de zings a été dessiné et largement écrit par Jean Barbaud, mais un petit tiers des textes a été tapé sur mon clavier.
Cette première expérience a commencé de manière un peu inattendue : j’ai rencontré Jean il y a déjà quelques années, mais j’ai été un peu surpris quand, début septembre, il m’a dit qu’il était à la bourre sur les textes d’un recueil de dessins parus dans Le fana de l’aviation, me demandant “si ça [me] dirait de [lui] filer un coup de main (de “plume”) sur quelques textes restant à pondre”.
Mais le truc qui m’a vraiment laissé sur le cul, c’est l’argument utilisé : “J’ai vu sur ton blogs quelques articles “Anniversaire d’un avion””.
Soyons clair : quand je me suis retrouvé au chômage, j’ai réorganisé ce site en mettant à part un blog cinéma et un blog photo. Le premier, parce que c’était quand même l’essentiel de ce que je publiais et qu’il y avait des gens qui venaient juste pour ça ; le second, pour avoir un espace où montrer à de potentiels employeurs que je restais employable. Jamais, vraiment, jamais ne n’aurais imaginé que ce seraient des articles du fourre-tout restant, écrits juste pour le plaisir sans y penser, qui me rapporteraient du taf.
Comme chez Eyrolles, j’ai pu noter que Jean a une approche plaisante du travail : il ne s’est pas senti obligé de demander des retouches là où ça allait, et n’a pas non plus hésité à dire ce qui ne convenait pas. L’objectif était de faire des textes courts, sur un ton assez léger, mais tout de même informatifs, ce qui est un exercice de style à part entière. L’expérience fut parfois frustrante, quand j’avais un texte beaucoup trop long que je ne voulais pas couper, souvent excitante, quand je trouvais un bon jeu de mots et que je cherchais comment l’intégrer (cf. p.88), mais surtout toujours passionnante.
Jean et moi n’avons pas tout à fait les mêmes recettes et un lecteur attentif pourra probablement reconnaître l’auteur d’un texte même sans recourir à l’anti-sèche de la page 142, mais le résultat me paraît tout de même équilibré et plaisant. La mise en page souple et aérée s’adapte bien aux longueurs très variables des textes, l’impression est de bonne facture et met bien en valeur les dessins (malgré une trame parfois un peu visible dans les couleurs sombres), le papier est flatteur et bien opaque, bref, c’est de la belle ouvrage.
Et en dernier bonus inattendu, j’ai eu la surprise en recevant le livre de voir mon nom en quatrième de couverture. Merci !