Île était une fois Macron
|Bloquer les pistes d’aéroport, bloquer les décollages, parfois même bloquer le fonctionnement de l’île ne peut être une réponse apportée à la situation.
De quelle île Macron parle-t-il ? Depuis hier, le débat fait rage : pour ses contempteurs, il parle de la Guyane, ce qui serait une preuve de plus de sa culture toute relative après “l’expatriation” en Guadeloupe ; pour ses partisans, il parle de l’Île de Cayenne, c’est-à-dire la portion de Guyane coincée entre le fleuve Mahury et les rivières de Cayenne et du Tour de l’Île (qui se jette dans le Mahury mais est liée à la Cayenne via une zone marécageuse, si j’en crois Google Earth).
Bien.
Dans le premier cas, la cause est entendue : c’est une connerie, d’autant plus impardonnable qu’il était sur place il y a trois mois.
Mais est-ce une bonne idée dans le second cas ?
Dans le second cas, Macron affirme que le problème, c’est de bloquer l’Île de Cayenne et plus particulièrement l’aéroport. Le reste de Guyane, on s’en fout, ils peuvent crever. Or, l’Île de Cayenne, c’est en gros 110 000 habitants sur 200 km² ; la Guyane, c’est 250 000 h sur 84 000 km² (oui oui, 1/6 de la métropole, tout à fait).
Je vous laisse réfléchir là-dessus : vaut-il mieux passer pour un inculte ou dire, en creux, à 140 000 personnes et 99,8 % d’un territoire qu’ils ne comptent pas ?