Si si, on est obligé…
|Ça faisait longtemps, mais au hasard de mes pérégrinations internautiques, je viens de tomber là-dessus :
Bien entendu, l’auteur semble quelque peu lié à un courant de pensée que je réprouve. Mais voyez, c’est un peu l’actualité du moment, merci Donald.
Je pourrais répondre que “ma France, elle parle et écrit français : elle connaît la différence entre la troisième personne du verbe avoir et une préposition courante et elle sait accorder ses participes passés”, mais ça serait facile et superficiel.
Je vais donc plutôt m’intéresser au fond.
Il y a deux affirmations un peu péremptoires dignes d’analyse :
rien ne les a obligé [sic] a [sic] y venir
Je ne suis pas venu en France, j’y suis apparu. Oui, comme Jésus. D’ailleurs, mon père fut charpentier, mais je sens que je m’égare. Revenons à nos moutons (mon père fut également berger).
Je ne suis pas en France de mon plein gré, c’est l’endroit où je suis né. Supposer de ceux qui n’aiment pas sa France “Bleu Blanc Rouge” “de Charlemagne”, “des clochers et des Cathédrales” [sic] qu’ils y sont venus, comme s’il était nécessaire d’être importé pour avoir un esprit critique vis-à-vis de ce pays ou simplement le voir sans nostalgie du Moyen-Âge, c’est faux. Et insultant, aussi, un peu.
rien ne les oblige a [sic] y rester
Ben… Si, justement. Né en France de parents français, je n’ai la nationalité d’aucun autre État à ma connaissance. Les États de l’Union européenne peuvent m’expulser vers la France au bout de trois mois si je ne subviens pas à mes propres besoins ; les autres États peuvent m’expulser vers la France quand ils en ont envie. Le droit international m’oblige en principe à rester en France.
Il me serait évidemment possible d’obtenir un permis de séjour dans tel ou tel pays en fonction de modalités variables, mais ma résidence doit rester française jusqu’à ce que je remplisse lesdites conditions. Je ne suis résident de droit dans aucun autre État.
Ce qui est fatigant avec les identitaires, c’est que non seulement ils sont bas de plafond, mais en plus ils méconnaissent tour à tour droit, science, histoire et, en fait, de manière générale, réalité.