Illusions

de Richard Bach, ****

Rien que le sous-titre… Le mes­sie récal­ci­trant… Rien que pour ça, ça vaut le coup d’être lu !
Richard est pilote. Il vole de vil­lage en pate­lin, sur son vieux cou­cou d’a­vant-guerre. Les gens adorent voler en biplan. Alors, pour trois dol­lars les dix minutes, il les emmène voir d’en haut leur ferme, leur village.
Dans cette vie soli­taire, il croise la route de Donald et de son Tra­vel Air 4000, un vieux biplan tri­place en meilleur état qu’à la sor­tie d’u­sine, qui vit comme lui en pro­me­nant les gens à trois dol­lars la balade.

Donald n’est pas tout à fait un pilote comme les autres. Bien sûr, per­sonne dans la foule des badauds ne s’é­tonne de voir le Tra­vel Air manoeu­vrer sans sou­cis sur un ter­rain de cin­quante mètres, tenir l’air à cin­quante kilo­mètres à l’heure et conti­nuer à tour­ner pen­dant huit heures sans refaire le plein. Mais Richard, en pilote, trouve cela assez étrange : les Tra­vel Air ont beau être de vieux avions, ils décrochent à quatre-vingt, ont cinq heures d’au­to­no­mie et néces­sitent deux cents mètres d’herbe pour décoller.

Qui est Donald ? Com­ment donc cet infirme qui vou­lait faire un tour d’a­vion a pu mar­cher et grim­per lui-même dans l’ha­bi­tacle ? Et cette petite fille ter­ro­ri­sée par les avions, pour­quoi accepte-t-elle de voler dans le Tra­vel Air ?

On connaît le goût du vol et du fan­tas­tique de Richard Bach depuis Jona­than Living­stone, le goé­land. Ici, il pousse sa logique encore plus loin, en grand maître. Et l’on se demande : et si c’é­tait vrai ?