Paris, semaine 1

Ayé, sept jours. Ça fait une semaine que j’ha­bite dans cet assem­blage hété­ro­clite de pate­lins ava­lés par la capi­tale : Paris.

Pre­mier bilan : je com­mence enfin à arri­ver à dor­mir. Ce matin, j’ai même réus­si à res­ter au lit jus­qu’à 9 h (je suis en week-end), même si la cir­cu­la­tion et les tra­vaux sous la fenêtre n’aident pas à récu­pé­rer totalement.

Ma piaule fait dix mètres car­rés, avec un bal­con et du gazon en plas­tique. 117 rue Pic­pus, dans le dou­zième. Au sep­tième étage, avec un ascen­seur tolé­rable en volume même s’il m’ar­rive de prendre l’es­ca­lier — c’est quand même plus confor­table, quoi­qu’un peu plus fatiguant.

Très bien pla­cé, à par ça : à deux pas du métro (Michel Bizot, ligne 8), à dix minutes de la pis­cine (Reuilly), coin­cé entre un Mono­prix et un Lea­der Price. Et pour les courses plus com­plètes et moins ali­men­taires, il y a un centre com­mer­cial gigan­tesque à Cré­teil, au ter­mi­nus de la 8.

Le ciné­ma, c’est génial. Qua­si­ment un an sans me faire une toile (la der­nière, c’é­tait Sicko) ; depuis, j’es­saie de rat­tra­per un peu du temps perdu.

Chas­seurs de dra­gons, pas mal, ani­ma­tion nickel, mais scé­na­rio un peu trop déjà vu avec une ori­gi­na­li­té pas énorme (un grand cos­taud un peu benêt et un petit malin qui sur­vivent de petits bou­lots se voient pro­po­ser une for­tune pour aller dégom­mer un monstre ter­ri­fiant, le rôle de l’a­ni­mal hor­ri­pi­lant qui parle ayant été attri­bué à une fillette).

L’an 01, j’en ai déjà par­lé ici même.

No coun­try for old men, des frères Coen, mérite une cri­tique en bonne et due forme, je m’y colle prochainement.

Sinon, hier, je me suis fait ma pre­mière confé­rence de presse, avec la pré­sen­ta­tion de l’O­lym­pus E‑520. L’ap­pa­reil est plu­tôt agréable, assez réac­tif en mode reflex, net­te­ment moins en “Live View” : si l’au­to­fo­cus à détec­tion de contraste est bien arri­vé, le sys­tème d’i­ni­tia­li­sa­tion de l’ob­tu­ra­teur impose tou­jours une retom­bée du miroir avant la prise de vue, occa­sion­nant un délai notable (j’ai pas dit énorme, juste notable). La visée sur l’é­cran est donc réser­vée aux sujets fixes — et l’au­to­fo­cus à détec­tion de contraste m’a paru un peu moins ner­veux que sur le Pana­so­nic L10, mais les condi­tions de lumi­no­si­té n’ayant rien à voir, je ne pour­rais être affir­ma­tif. Glo­ba­le­ment, ceci dit, la dif­fé­rence avec le E‑510 est légère (il y en avait aus­si quelques-uns, dans un petit stu­dio amé­na­gé pour amu­ser les jour­na­listes, avec une dame qui por­tait un python et un E‑520).

J’ai en fait sur­tout joué avec le E‑3 (lui aus­si dis­po­nible dans le stu­dio) et avec les dif­fé­rents objec­tifs pré­sen­tés. Il faut abso­lu­ment que je récu­père les pho­tos de Renaud, mon col­lègue de Focus Numé­rique, qui m’a pris en posi­tion de sni­per avec un E‑3 et un 90–250 mm f/2,8 : l’en­semble pèse dans les cinq kilos et avec un équi­valent 500 mm, faut ruser pour arri­ver à s’é­qui­li­brer. Heu­reu­se­ment, le E‑3 est une vraie réus­site au niveau de la construc­tion (j’en dirais pas autant sur le plan ergo­no­mique, avec des bou­tons à gauche du prisme), qui tient par­fai­te­ment en mains, et le sup­port de tré­pied du 90–250 per­met de se caler à un truc qui tient bien, tout en pilo­tant la bague de zoom du bout des doigts.

Éga­le­ment vus, un petit lot de nou­veaux objec­tifs. Le “pan­cake” 25 mm f/2,8 n’est hélas pas doté d’une vraie bague de mise au point, au contraire des objec­tifs haut de gamme : c’est une bague élec­tro­nique qui ne fonc­tionne que appa­reil allu­mé. Ceci étant, mon­té sur un E‑420, ça fait un ensemble très agréable, léger, et qui laisse ima­gi­ner ce que pour­rait être un bon com­pact à grand cap­teur. Le télé­zoom 70–300 laisse plus son­geur : mal­gré sa construc­tion pour le for­mat 4/3, il n’est ni vrai­ment plus léger ni vrai­ment plus com­pact que le Tam­ron de mon Pentax (qui, lui, est pré­vu pour du 24x36 !). Ceci étant, il est net­te­ment mieux construit. Le 8 mm f/3,5 marque ma pre­mière ren­contre avec un vrai fish-eye et, pour tout dire : je sais pas com­ment on peut cadrer avec un truc pareil. Il doit fal­loir une habi­tude que je n’ai pas, mais c’est une horreur.

Pour ce qui est de la confé­rence en elle-même, c’é­tait plu­tôt sym­pa. Ambiance bon enfant, décon­trac­tée, peu de ques­tions des jour­na­listes pré­sents (faut dire que, gros­so modo, on aurait tous des­si­né un E‑520 qua­si­ment dans ses moindres détails en réflé­chis­sant un peu : on part d’un E‑510 et on fait les modifs appa­rues sur le E‑420), pas d’in­for­ma­tion révo­lu­tion­naire, mais un numé­ro sym­pa­thique des présentateurs.

Et d’ex­cel­lents amuse-gueules à la sortie.