La pensée du jour

Bon, je le dis : c’est une forfaiture.

Déjà, à la base, que onze débiles en short puissent trans­for­mer 65 mil­lions d’in­di­vi­dus en cré­tins lobo­to­mi­sés parce qu’on leur a don­né une baballe, c’est socio­lo­gi­que­ment pas­sion­nant mais humai­ne­ment affli­geant (et au pas­sage, ça fait réflé­chir sur l’i­dée fon­da­men­tale de démo­cra­tie, qui repose sur l’hy­po­thèse que les­dits 65 mil­lions d’in­vi­di­dus pren­dront de meilleurs déci­sions que si une clique de quelques dizaines de per­sonnes exerce le pou­voir à leur place).

Que les 65 mil­lions de cré­tins s’an­goissent à l’i­dée que les sus­dits débiles en short se qua­li­fient ou non pour affron­ter une série d’é­quipes ana­logues au cours d’un tour­noi finan­ciers spor­tif s’é­ta­lant sur un mois à la fin du prin­temps, c’est atterrant.

Que ledit tour­noi cause plu­sieurs semaines d’hys­té­rie col­lec­tive durant les­quelles tous les cré­tins ne par­le­ront que des matches des débiles en short, comme si le des­tin de onze tar­louzes sur­payées était plus impor­tant que celui de sept mil­liards d’hu­mains, c’est révol­tant (mais pas neuf, rap­pe­lez-vous, panem et cir­censes, comme disait Jacques C. en 98).

Mais alors, que l’é­quipe de débiles en short qui pro­voque ce mois d’hys­té­rie ne mérite même pas sa place dans le tour­noi publi­ci­taire spor­tif en ques­tion, c’est dégueulasse.

C’é­tait la pen­sée du jour. Qui peut m’hé­ber­ger, du 11 juin au 11 juillet pro­chains, dans un pays de pos­sé­dant ni presse, ni Inter­net, ni moyen de com­mu­ni­ca­tion quel­conque avec l’extérieur ?