Bye bye Marion !

C’est l’in­for­ma­tion du jour sur les sites de sports méca­niques : Marion Jol­lès, pré­sen­ta­trice de longue date du maga­zine télé­vi­sé Auto-moto, devrait être pro­chai­ne­ment mise en dis­po­ni­bi­li­té ou recy­clée par TF1.

En effet, elle a épou­sé hier Romain Gros­jean, pilote pro­fes­sion­nel enga­gé en For­mule 1 avec Lotus-Renault.

Par­don, rec­ti­fi­ca­tion : on me signale que per­sonne n’a même émis cette idée saugrenue.

Ah.

Bien.

Alors juste un truc : pour­quoi pré­sume-t-on que Béa­trice Schön­berg, Marie Dru­cker ou Audrey Pul­var seraient inca­pables de faire sérieu­se­ment et éthi­que­ment leur tra­vail de jour­na­listes poli­tiques, du fait de leurs rela­tions avec Jean-Louis Bor­loo, Fran­çois Baroin ou Arnaud Mon­te­bourg, mais ne pense-t-on pas que la rela­tion entre Marion Jol­lès et Romain Gros­jean l’empêcherait de faire sérieu­se­ment et éthi­que­ment son tra­vail de jour­na­liste automobile ?

Je rap­pelle juste à ceux qui pensent qu’elles ne font pas le même métier qu’elles ont toutes la même carte pro­fes­sion­nelle, la même déduc­tion d’im­pôts, et sur­tout les mêmes obli­ga­tions éthiques (leurs métiers sont gérés par la même loi de 1881, les mêmes conven­tions col­lec­tives et les mêmes chartes déon­to­lo­giques).

Concrè­te­ment, quelle est la rai­son invo­quée pour sus­pendre les unes ? On les soup­çonne d’être par­ti­sanes et de ne pas pou­voir gérer éthi­que­ment les affaires de leur cher et tendre.

Eh bien figu­rez-vous que si Marion Jol­lès refu­sait de signa­ler une faute de Romain Gros­jean ou de Lotus-Renault, elle serait punis­sable exac­te­ment au même titre qu’Au­drey Pul­var si elle man­quait à rap­por­ter une faute d’Ar­naud Mon­te­bourg ou du Par­ti socialiste.

Exac­te­ment au même titre.

La règle qui s’ap­plique aux unes doit donc s’ap­pli­quer à l’autre : Marion Jol­lès doit quit­ter Auto-moto, ou à tout le moins ne plus y par­ler de For­mule 1.