Joyeux anniversaire

On peut le dire comme on veut : il avait une drôle de gueule. Sa car­rure tra­pue de tra­vailleur ouest-alle­mand avait tout de même un but, et il était l’un des rares dans son genre à pou­voir se dépla­cer un peu par­tout, sans craindre la pous­sière et les cailloux. Il savait éga­le­ment se conten­ter de peu d’es­pace et ne pas cas­ser les oreilles à tout le monde et, mal­gré (ou grâce à ?) ses dis­cu­tables ver­rues sur les épaules, il pou­vait se faire appré­cier — on a d’ailleurs pu y voir l’é­nième rem­pla­çant d’une super­star qui atten­dait impa­tiem­ment la retraite (et qui l’at­tend tou­jours). Hélas, il lui man­quait un talent : l’é­co­no­mie. Dis­pen­dieux, il pei­na à se faire des amis et fut rapi­de­ment oublié.

45 ans plus tard, on ne sait toujours pas si c'était génial ou débile de mettre les réacteurs là. Sans doute un peu des deux. - photo Michel Gilliand, licence GNU FDL
45 ans plus tard, on ne sait tou­jours pas si c’é­tait génial ou débile de mettre les réac­teurs là. Sans doute un peu des deux. — pho­to Michel Gil­liand, licence GNU FDL

Bon anni­ver­saire tout de même, VFW 614.