Joyeux anniversaire

Ima­gi­nez que vous ayez des jumeaux très cos­tauds. L’un, très grand, un peu obèse, avec de petites jambes et de grands bras, l’autre, très grand, plus maigre, avec de très grandes jambes. Ima­gi­nez que, dans les concours d’hal­té­ro­phi­lie, ils écrasent déjà toute la concur­rence. Que faites-vous ?

Vous leur faites un grand frère, bien sûr. Avec deux fois plus de muscles, des jambes encore plus impres­sion­nantes, un corps encore plus obèse. Ain­si, vous êtes sûr que, même cin­quante ans plus tard, per­sonne n’au­ra l’i­dée de vous voler vos records d’ar­ra­ché et d’é­pau­lé-jeté. Bien enten­du, votre nou­veau bébé ne sau­ra rien faire d’autre, les obser­va­teurs pas­se­ront autant de temps à cri­ti­quer son phy­sique ingrat qu’à louer sa force excep­tion­nelle, il ne trou­ve­ra jamais aucun tra­vail et pren­dra une retraite pré­ma­tu­rée. Mais vous aurez la fier­té de savoir que votre fis­ton res­te­ra, peut-être à jamais, le plus fort de la bande.

Pour faire simple, disons que ce machin por­tait deux fois plus lourd que le deuxième plus gros por­teur de l’his­toire — sor­ti du même bureau d’é­tudes. — pho­to Cle­mens Vas­ters, CC-BY

Joyeux anni­ver­saire, Mil V‑12.