Joyeux anniversaire

Il était le pre­mier. Il vou­lait com­bler le fos­sé entre grand public et pro­fes­sion­nels ; il pro­met­tait d’être un petit gars simple et souple comme le pre­mier les aime, tout en offrant une âme d’ar­tiste et des com­pé­tences poin­tues aux seconds. Comme tout grand nova­teur, un peu effrayé sans doute de ses propres audaces, il se pré­sen­tait sous des dehors très sages : habillé tra­di­tion­nel­le­ment, il n’ai­mait guère l’a­ni­ma­tion et tenait un dis­cours assez conven­tion­nel. Il était accom­pa­gné d’une poi­gnée de polé­miques, aus­si futiles que “com­ment doit-on l’ap­pe­ler ?” ou aus­si fon­da­men­tales que “a‑t-il une meilleure ou une moins bonne vue que ses aînés ?”, mais il sut les faire oublier rapi­de­ment en démon­trant sa poly­va­lence. Avec le recul, il était sur­tout annon­cia­teur d’une révo­lu­tion durable, et même les plus réti­cents ont fini par l’imiter.

Bi-kit ori­gi­nal du Pana­so­nic G1. — pho­to Brett Jor­dan, CC-BY, débouchée

Joyeux anni­ver­saire, Pana­so­nic G1.