Joyeux anniversaire

On dira ce qu’on veut, il était mignon. Un beau bébé un peu pote­lé, qui levait gaie­ment les bras. Plus petit, peut-être un peu moins spor­tif que ses aînés, il devait en revanche moins boire, moins man­ger, et faire des livrai­sons tran­quille­ment dans son quar­tier pen­dant que ses frères sillon­ne­raient le monde. Mais il n’a pas eu de chance : lorsque toute la famille fut mobi­li­sée, il s’a­vé­ra moins prêt aux armes que les autres et fut gen­ti­ment mis de côté. Après guerre, des mil­liers de ses frères reve­nus à la vie civile lui firent une impla­cable concur­rence et c’est dans un qua­si-ano­ny­mat qu’il dis­pa­rut, lui qui res­sem­blait beau­coup, avec deux décen­nies d’a­vance, à l’un des Hol­lan­dais volants les plus popu­laires au monde.

Un court-cour­rier tri­cycle à aile haute : un F27 avec quinze ans d’a­vance, un ATR ou un Dash‑8 cin­quante ans trop tôt… — pho­to San Die­go Air and Space Museum

Joyeux anni­ver­saire tout de même, Dou­glas DC‑5.