Joyeux anniversaire

C’é­tait un ani­mal simple, mais bizarre. Un corps un peu gras, une allure pataude, une grosse queue plate, un museau ron­douillard… Ce n’é­tait pas un grand spor­tif, mais il était volon­taire, tra­vailleur, et aus­si à l’aise dans l’eau qu’à terre ou dans la neige. Bref, c’é­tait un cas­tor. Et le cas­tor, au Cana­da, tout le monde l’aime. Sa popu­la­ri­té en fit un des sym­boles du pays et plus par­ti­cu­liè­re­ment de ses régions les moins acces­sibles, où il s’é­bat­tait gaie­ment en pro­fi­tant de la moindre clai­rière ou d’un coin de lac au-des­sus d’un bar­rage. Bien qu’of­fi­ciel­le­ment puî­né, il fut le véri­table fon­da­teur d’une famille d’a­ni­maux sau­vages adap­tables à tous les ter­rains, qui conquit rapi­de­ment toute la pla­nète. Et mal­gré ses soixante-quinze ans, il conti­nue à mon­trer à l’oc­ca­sion à ses cadets com­ment on fait cou­rir les chiens de l’I­di­ta­rod ou com­ment on pêche la truite saumonée.

De Havilland Canada Beaver à Biscarrosse
Moi, t’sais, chuis un gars simple. Du bitume, de la terre, de la neige, de l’eau liquide ou solide, douce ou salée, par ‑40°C ou +40°C, je suis à l’aise partout…

Joyeux anni­ver­saire, De Havilland Cana­da Beaver.