Joyeux anniversaire

Des­ti­né à pou­voir faire du bruit sans bou­ger, il avait reçu pas moins de neuf bouches ; mais mal­gré son nom lit­té­raire pres­ti­gieux, il n’en sor­tit nul poème, nulle belle his­toire, juste des rugis­se­ments aga­cés d’être né atta­ché. Il mon­tra rapi­de­ment de belles dis­po­si­tions, mais res­tait carac­té­riel une fois libé­ré de ses chaînes. À peine âgé d’un an, il tua l’un de ses pre­miers dres­seurs, et réci­di­va deux ans plus tard. Entre temps, un deuxième bébé était né, plus gros, plus fort, et per­sonne ne vou­lut s’embêter à sau­ver le pre­mier. Il fut donc piqué après son deuxième acci­dent, non sans avoir défri­ché la voie à ce qui reste le sprin­teur le plus rapide de sa catégorie.

Dassault Balzac V en vol stationnaire
Fun fact : il y avait plus de réac­teurs sur le Bal­zac V que sur le B‑52. — pho­to Das­sault Aviation

Joyeux anni­ver­saire, Das­sault Bal­zac V.