Migration estivale
|Vous connaissez l’Aérobibliothèque ?
Dans ce cas, vous avez peut-être rencontré ces derniers mois des messages “site en travaux”, quand ce n’était pas carrément un truc obscur genre “max_connections reached”. Ça ne voulait pas dire que le site était en travaux, mais qu’il avait planté. Il faut dire que l’architecture n’avait pas évolué depuis 2000, avec un espace disque, une bande passante et un cache dignes de l’époque. Et l’Aérobibliothèque, elle, avait bien grandi, passant allègrement les 4000 articles en ligne !
Durant ses dernières années, Philippe pestait sur le poids de cet héritage technique, et voulait faire migrer le site vers une architecture plus moderne. Hélas, il n’a pas eu le temps de mener ce projet à bien.
Et il faut bien dire que depuis, Eul Fred (qui avait récupéré les clefs) et moi (qui avais hérité la caisse à outils) n’avions pas le temps de nous en occuper non plus.
Mais depuis ce printemps, ça devenait urgent. Les plantages n’étaient plus occasionnels, mais quotidiens, au point que j’avais fait un petit script, sur une page réservée aux initiés, pour réinitialiser la connexion à la base de données. Les rédacteurs faisaient des copier-coller massifs dans un éditeur de texte avant de cliquer sur “Enregistrer”, n’ayant aucun moyen de savoir si ça allait marcher.
Donc, en cette fin août, au lieu de souffler un peu lorsque le dernier bouquin à traduire, les communiqués des uns et des autres et la formation pour l’aéro-club se sont calmés, j’ai changé de casquette, j’ai installé un serveur web sur mon NAS et j’ai commencé à étudier comment migrer ça.
Là, c’est le moment où je dois remercier chaleureusement quelqu’un d’autre : Frédéric Gilles. Il a développé une série d’extensions permettant de migrer des sites d’autres gestionnaires de contenu vers WordPress. Après un test de la version gratuite (qui m’a permis de constater que 4800 articles, ça prend deux heures à charger, même avec de la fibre d’un bout à l’autre) et le développement rapide d’un premier squelette (qui m’a enfin permis de trouver un intérêt à l’éditeur de blocs : pour la mise en page des sites, il est vraiment pratique), j’ai présenté ça à Eul Fred, on a discuté, on a dit “on prend la version pro comme ça on récupère les auteurs et les mots-clefs”, et ainsi fut fait.
Évidemment, il restait pas mal de retouches à faire. Certains liens n’avaient pas été corrigés, on avait une catégorie de mots-clefs qui faisait planter des trucs (WordPress n’aime pas DU TOUT qu’un truc imprévu s’appelle “themes”), des pétouilles du genre. Soit dit en passant, Frédéric Gilles s’est avéré excellent côté support technique : chaque bug signalé a été corrigé dans les 48 heures. Si tous les éditeurs logiciels étaient aussi efficaces et réactifs, le monde de l’informatique serait totalement différent.
Et puis, tant qu’à faire, on a réorganisé certains trucs, transformé des vieilles rubriques en mots-clefs ou inversement pour avoir un classement plus cohérent, mis à jour le maillage entre les articles, les éditeurs, les mots-clefs, les rédacteurs, etc.
Bref, après deux semaines de boulot, on avait une Aérobibliothèque fonctionnelle sous WordPress, avec une quantité raisonnable de liens cassés et de mise en pages pétées. Comme on était début septembre, on a trouvé que la lancer le 12 septembre, ce serait pas mal, vu que c’est l’anniversaire de Philippe.
Et donc, ce matin, j’ai supprimé l’historique redirection de aerobiblio.com vers aerostories.org/~aerobiblio, activé une redirection toute neuve dans l’autre sens, modifié celle-ci vite fait pour exclure les images qui étaient chargées directement sur les Aéroforums et qui se retrouvaient toutes pétées1, et voilà, joyeux anniversaire vieille crapule !
Voici donc la nouvelle Aérobibliothèque. Elle a désormais son propre domaine, elle est accessible en HTTPS, elle a un flux RSS2, elle s’adapte aux différents navigateurs et notamment aux téléphones portables, la navigation est (je l’espère) plus claire.
Et en soute, le nouveau moteur devrait être plus stable, avec moins de messages abscons, et l’interface est plus accessible. Ça devrait donc aussi beaucoup simplifier la vie des rédacteurs.
En passant, j’ai beaucoup appris sur WordPress, qui a décidément plein de trucs très bien foutus (et quelques frustrations agaçantes, comme le fait qu’on puisse pas exclure une catégorie d’une boucle de requête standard). Je dirais bien qu’il faut maintenant s’attendre à quelques changements ici aussi, mais en vrai, vu que le boulot revient en force, qu’il est plus que temps de finir la formation et que France Travail semble décidée à me faire bosser à plein temps sur un dossier juridique, ça va sans doute finir comme les autres projets perso3 : reporté sine die.
Enfin, voilà une bonne chose de faite.
- Si c’est le seul imprévu, je m’en tire bien ! [↩]
- Ce qui peut vous éviter de vous demander pourquoi Facebook ne vous montre qu’une publication sur 20. [↩]
- En vrac : prendre une vraie semaine de vacances pour me refaire une vraie rando, faire des plans et lancer un appel d’offres pour isoler ma maison, trier quelques milliers de photos sur le NAS, faire des tirages pour décorer mon chez-moi, étudier la recréation de la salle de bains… [↩]