La pensée du jour

Quand tu diriges une entre­prise qui marche rai­son­na­ble­ment pen­dant une crise, c’est assez simple…

Si tu veux pas trop aug­men­ter tes prix ou faire des ris­tournes pour pas péna­li­ser les clients (ou juste pas les faire fuir), ton béné­fice dimi­nue, tu fais par­tie des vic­times de la crise, mais t’as pris ta part du problème.

Si tu reportes tes coûts sur tes prix, ton béné­fice est stable, t’as aidé per­sonne mais t’as géré raisonnablement.

Si tu sautes sur l’oc­ca­sion, pen­dant que per­sonne sait plus où en est l’in­fla­tion, pour te gaver, tes béné­fices aug­mentent, féli­ci­ta­tions, t’es un pro­fi­teur de crise.

Si tu clames publi­que­ment que tu fais des ris­tournes pour pas péna­li­ser tes clients, mais que ton béné­fice explose, t’es pas juste un pro­fi­teur de crise : t’es une sous-merde, une immonde cre­vure qui ajoute l’hy­po­cri­sie à l’ignominie.

C’é­tait la pen­sée du jour. Toute res­sem­blance avec une grande entre­prise du CAC40 ayant annon­cé ses résul­tats ce matin serait for­tuite. (Mais si en plus tu fais ça avec un grand sou­rire l’an­née où quel­qu’un montre que t’as déli­bé­ré­ment nié les résul­tats de tes propres scien­ti­fiques pen­dant trente ans, c’est qu’il est vrai­ment temps de te natio­na­li­ser sans dédom­ma­ge­ment et de mettre en tôle tes dirigeants.)