Joyeux anniversaire

Nés dans le tumulte de leur époque, ils avaient pour but d’ap­por­ter un peu de séré­ni­té à des situa­tions poten­tiel­le­ment dra­ma­tiques. Leur for­ma­lisme un peu rigide était la contre­par­tie d’un espoir de sou­plesse : ajou­ter un éche­lon entre l’in­té­rêt géné­ral et les inté­rêts par­ti­cu­liers pour per­mettre le regrou­pe­ment autour de dis­po­si­tions com­munes. Accom­pa­gnés d’une armée de cama­rades à l’im­por­tance plus dis­cu­table, ils ont par­ti­ci­pé à la fin d’une période agi­tée et ont for­gé un nou­vel ordre social. Désor­mais octo­gé­naires (quoique le tou­bib ait mal noté leur date de nais­sance), ils ont tou­jours bonne tenue et res­tent très appré­ciés de ceux qui ont pris la peine de s’y inté­res­ser ; cepen­dant, curieu­se­ment, les héri­tiers de leurs créa­teurs eux-mêmes semblent par­fois ten­tés de les pous­ser dans la tombe.

Joyeux anni­ver­saire, contrats col­lec­tifs de tra­vail — deve­nus conven­tions collectives.