Joyeux anniversaire

Son frère aîné, géant à la car­rure spec­ta­cu­laire, avait fait forte impres­sion en chi­pant la vedette à un futur ministre de l’en­vi­ron­ne­ment, mais il avait fini par vieillir en famille puis mou­rir sans des­cen­dance. Le puî­né, lui, était cer­tai­ne­ment plus modeste ; si l’air de famille était indé­niable, il était plus ché­tif, plus effa­cé, plus rai­son­nable aus­si sans doute. Il ne cher­chait pas à se faire remar­quer, mais il était plus poly­va­lent et, tout jeune, cher­chait à convaincre bien au-delà du cercle fami­lial. Le suc­cès res­ta long­temps limi­té, mais il eut l’oc­ca­sion de mar­quer les esprits en ren­dant de menus ser­vices tout autour du globe avant de reve­nir à la mai­son pour y avoir une poi­gnée d’en­fants. Mieux, à l’ap­proche de ses vingt ans, le démon du voyage semble l’a­voir repris — on l’a récem­ment vu potas­ser le chi­nois, l’es­pa­gnol ou encore l’anglais.

Beriev Be-200
Il y a une chose qu’on ne peut pas lui repro­cher : l’Al­tair a le sens de la mise en scène.

Joyeux anni­ver­saire, Beriev Be-200 Altair.