La pensée du jour

Je viens d’en­tendre, sur France 3, le pre­mier ministre. Il a dit qu’il avait aimé tra­vailler avec Nico­las Hulot, et plus particulièrement :

J’ai aimé essayer de faire en sorte de pou­voir mettre en œuvre les enga­ge­ments du pré­sident de la République.

C’est fas­ci­nant, parce que spon­ta­né­ment, il ne parle pas de mettre en œuvre les engagements.

Il ne parle même pas de pou­voir les mettre en œuvre. Parce qu’il fau­drait faire en sorte de pou­voir — c’est dire que ça ne va vrai­ment pas de soi.

Et en fait, il n’a pas fait en sorte de pou­voir, il a juste essayé de faire en sorte.

Et tout ça à l’o­ral, spon­ta­né­ment. Vous ima­gi­nez la dis­tance entre le cer­veau d’E­douard Phi­lippe et les enga­ge­ments que son gou­ver­ne­ment est cen­sé tenir ? Vous com­pre­nez d’où vient cette vague impres­sion de décep­tion des der­niers mois ?

C’é­tait la pen­sée du jour. J’ai essayé d’en­vi­sa­ger de pou­voir ten­ter de trou­ver ça drôle, mais ça m’at­triste pro­fon­dé­ment, en fait.