Joyeux anniversaire

Les parents étaient très fiers de leur enfant. La ges­ta­tion avait été longue, par­fois déli­cate, et réunir le trou­peau n’a­vait pas tou­jours été simple, mais le nou­veau-né était là : fort, intel­li­gent, il por­tait sur le monde un regard ferme et vague­ment triste. Aya­tol­lah anti­ca­pi­ta­liste et anti­mi­li­ta­riste dans son jeune âge, ses pro­pos ne plai­saient pas à tous et il fut tour à tour qua­li­fié d’obs­cène ou de sub­ver­sif, trai­té d’an­ti­so­cial ou accu­sé de pro­mou­voir le ter­ro­risme — sans que cela nui­sît à son suc­cès popu­laire. Il se cal­ma un peu à l’ap­proche de l’a­do­les­cence, lais­sant tom­ber son dis­cours éco­lo­giste pour mieux mettre en avant son goût pour les gens simples et son ana­lyse de la socié­té. Mais qua­rante ans plus tard, ses dénon­cia­tions poli­tiques res­tent d’ac­tua­li­té au point que son pre­mier babil peut paraître prémonitoire.

L’his­toire d’un mil­liar­daire qui se lance en poli­tique, pro­fi­tant d’une actua­li­té nour­rie de ter­ro­risme et d’é­co­lo­gistes à côté de leurs pompes pour deve­nir maître du monde. Toute res­sem­blance, etc… — image Kebec Frog / War­ner Bros Records

Joyeux anni­ver­saire, Star­ma­nia ou la pas­sion de John­ny Rock­fort selon les évan­giles télévisés