Auteur/autrice : Franck

Papa était très fier. Son nou­veau bébé était plus grand et plus fort que ses aînés, et il pro­met­tait d’é­cra­ser la concur­rence. Papa était très fier et Papa

Il n’é­tait ni plus beau, ni plus laid que ses frères. Assez banal somme toute, avec son gros bec, son corps un peu pataud et son allure tra­pue

Il était ambi­tieux. Sûr de sa puis­sance, il fut l’un des pre­miers bipèdes à vou­loir s’at­ta­quer aux qua­dru­pèdes. Plus grand, plus fort que ses aînés, il savait cou­rir

Fina­le­ment, je veux bien croire que Dieu m’a créé à son image. En tout cas, il a le même genre d’hu­mour à la con que moi. C’é­tait la pen­sée du

Papa était tout jeune. Son pre­mier enfant avait fiè­re­ment fait ses pre­miers pas, mais souf­frait comme ses pré­dé­ces­seurs d’une fai­blesse car­diaque congé­ni­tale. Pour sa deuxième ges­ta­tion, Papa ten­ta

Était-il équi­li­bré ? Pas vrai­ment, non. Il faut dire qu’il était anglais. Très anglais. Très très très anglais. Et quand un Anglais décide d’être le clown de la classe,

Il n’é­tait pas vrai­ment nou­veau. En fait, il res­sem­blait même beau­coup à cer­tains de ses aînés et s’ins­cri­vait dans une tra­di­tion dis­crète mais appré­ciée des connais­seurs. Mais il

C’é­tait une ère révo­lu­tion­naire, une de ces périodes où les nou­velles tech­no­lo­gies sem­blaient tout rendre pos­sible, un temps d’ef­fer­ves­cence où des convic­tions dif­fé­rentes s’af­fron­taient, avec une cer­taine fan­fa­ron­nade

Papa était publi­ci­taire. Comme beau­coup dans son domaine, il avait une voi­ture rouge et une vision très clas­sique du monde : il aimait sa petite mai­son indi­vi­duelle, son cana­pé,

Papa l’a­vait dit : pour lui, la vraie vie, c’é­tait le tou­risme et les affaires. Le sport, très peu pour lui : ce qui le fai­sait rêver, c’é­tait la mer